Adieu Playmobils, Mickey Parade et petits soldats. Bonjour la «Fâme» ! Un être dont les seins, les cheveux et tout le reste peuvent provoquer un véritable choc esthétique chez les jeunes garçons. Comme le petit Christian qui entre au collège comme dans ses premiers émois amoureux. Malheureusement, il ne fait pas partie des bellâtres qui font rire les filles, mais se trouve parqué dans cette zone de la cour qui pourrait être appelée «réserve naturelle de tocards» avec pour précision : «défense de sortir» ! Le petit Christian n’est cependant pas décidé à se laisser faire…

La réjouissante chronique de Blutch sur l’enfance se teinte de cruauté lorsqu’elle aborde l’adolescence, pour notre plus pervers plaisir ! Bourré de références aux bandes dessinées, films et séries cultes des années 70, ce deuxième tome titille les zygomatiques comme les pupilles. Car la ligne frêle du premier album s’enrichit de la virtuosité des dernières prouesses de Blutch dans La Beauté et La Volupté. Une richesse graphique craquante puisque au service de l’humour - on adore notamment lorsque le Petit Christian se donne la gueule de Steve Mc Queen… Bref, un livre drôle, enlevé et beau. Qui donne un max, quoi !